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J'arrive à l'instant sur Rio Gallegos (encore lol).

Ma boucle Patagonienne est presque bouclée, c'est la dernière ligne droite !

Je t'ai laissé plus haut il me semble, quand j'étais encore à El Calafate.

En route pour Ushuaïa

Départ d'El Calafate

Je suis donc parti de El Calafate, à 3h du mat, l'autre jour – je compte plus, je sais même pas quel jour on est... Les vacances quoi 🙂

Le réveil à 2h du mat, ça pique, mais alors de ouf ! J'me suis couché à 20h, histoire d'être un brin reposer, mais bon... J'ai réussi a dormir, mais alors j'suis pas très frais en sortant de l'hostel ^^ La seule chose qui m'emmerde vraiment, c'est que le petit dej était copieux à l'hostel et du coup bah... j'ai pas pu en profiter une dernière fois 🙁

Au terminal, il n'y a que ceux qui descendent sur Ushuaia. Normal, c'est le seul bus au départ – on doit être genre une trentaine. Apparemment, certains ont passé une partie de la nuit au Terminal, motivés les gars !

Le bus file vers Rio Gallegos et on arrive a l'heure, soit 7h du mat.

Escale à Rio Gallegos et arrivée en Terre de Feu

Grosse attente au Terminal, le bus pour Ushuaia n'est qu'à 9h30. Et les mecs sont en retard...

On décolle donc un peu avant 10h et on embarque pour une journée de folie à... attendre ! Attendre le passage à l'immigration – parce que oui, pour descendre en Terre de Feu, on passe par le Chili, ce que veut dire immigration Chilienne pour le transit et immigration Argentine pour rentrer au pays ; le tout agrémenté d'une traverséede canal en ferry etc. – attendre le bateau, attendre après le bateau, attendre au second poste de frontière, j'en passe et repasse...

On en peut plus, tout le monde est à bout. Quand on arrive enfin en TdF, il est déjà tard. Mais le chauffeur est optimiste, on arrivera a l'heure, soit 20h.

A 20h, on y est pas. On en est même très loin et... on refait une pause ! Bordel, on est tous au bord de la crise de nerfs... Tout le monde est vénère, épuisé, dépité. On n'entend plus personne dans le bus. Même les gosses, insupportables tout au long du trajet, ont baissé la garde. Seuls le chauffeur et son acolyte – tiens, ça rime avec alcoolique... – se fendent la gueule en slalomant sur la route.

Arrivée sur Ushuaïa

Au final, on arrive sur Ushuaia, de nuit (minuit pour être précis), sous la pluie et dans l'urgence, car tout le monde à un hôtel à trouver, un taxi à prendre etc. un joli bordel quoi...!

Une fois mon sac sur le dos, je passe la seconde pour arriver a la guest parce que j'ai genre 4 heures de retard lol J'ai horreur de ça. Même si tu paies etc. y'aun horaire à respecter, les gens ont une vie et j'aime vraiment pas faire attendre les autres.

Arrivé sur place, quartier légèrement ghetto, Jaquelin, la proprio, m'attend, ouf ! Heureusement qu'on est en Argentine et que les gens mangent tard – Nico, un autre colloc argentin est en train de dîner (à minuit et demie XPTDR ^^), du coup ça va, il a tenu compagnie à Jaquelin jusque là 🙂 Un peu plus tard, on voit Nina débarquer.

Nina, c'est une petite voyageuse allemande que j'ai croisé dans les 2 bus, tout au long de cette longue journée... La nana est sympa, toute mignonne, discrète et... elle parle anglais !!! Ouf ! Alors on est pas des sagouins, on parle espagnol avec nos hôtes, hein 🙂 Mais genre le lendemain matin, au petit dej, on n'était que tous les 2 et pourtant, on a commencé à causer en espagnol et d'un coup, bim, on est parti en anglais. Sûr que ça va plus vite et qu'on peut développer un peu plus nos idées ^^

Tout ceux qui descendent à Ushuaia ont un peu le même programme. Glacier, parc etc. Avec Nina, on a donc suivi le même parcours, lol, mais à des rythmes différents. J'suis parti plus tôt chaque matin, mais on s'est croisé tous les jours.

Glacier Martial : une folie !

Franchement, j'ai attaqué le doss dans la brume, je me disais que j'allais pas forcément kiffer de ouf, mais la grimpette est top. Semi-difficile, surtout avec le pluie de la nuit, ça glisse pas mal, mais quel bonheur ! Des nuages, de la bruine, t'en a plein les lunettes. Et à cette heure, j'suis quasiment seul tout ! Le bonheur quoi 🙂

C'est vraiment un kiff, t'as l'impression de te battre contre les éléments, contre toi même etc. Un super challenge !

Arrivé au sommet, tout le monde s'arrête et profite du Mirador... Qui donne sur les nuages donc sur du rien... Pas question de s'arrêter là, je grimpe un peu plus – j'avoue, c'est surtout pour esquiver la foule lol Et là, gris kiff, de la glace mec ! Je suis en haut quoi 🙂 Et j'suis tout seul, pépère, en mode Christophe Colomb lol, à surkiffer cette ascension et cette petite satisfaction d'avoir dépasser tout le monde et d'etre le premier là-haut.

Parc national Tierra del Fuego : pas mal !

Dans le bus qui m'amène au parc, je retrouve un couple de canadiens que je croise depuis Bariloche lol C'est trop drôle, on prend les mêmes bus depuis plus d'une semaine et on se tape des trajets de folie, du coup, on sympathise un brin avant de partir 🙂

En Terre de Feu, les arbres ont une forme flippante, complètement tordus par le vent, ils sont aussi recouvert d'un parasite à l'allure de perruque de Polnareff, c'est juste glauque ! Le vent a l'air de tout plier en deux, ici, et même les flancs de montagne ont l'air de prendre cher.

Par moment, la lande a des airs de savane africaine, c'est jaune, sec, quelques arbres semblables à des baobabs, c'est stylé. Mais alors c'est pas la journée idéale pour venir se toucher : il pleut de ouf le matin, ça souffle, c'est complètement dingue !

Le parc est grand, y'a genre 4 treks de balisés. Je pense pouvoir en faire 2,5 lol

Oué le premier, je le fais pas en entier, seulement jusqu'au mirador, histoire de voir les glaciers et montagnes alentours. Et alors, j'ai pris cher ! Enfin moi, ça va, mais mes fringues sont morts sur le coup ^^

Heureusement, tu me connais, j'étais déjà crade avant de commencer lol (sauf le slobard et les chaussettes hein ^^) Juste le premier trek, c'est uniquement de la forêt, laisse tomber : c'est de la boue, des flaques, du vent, c'est rude ! Et alors les herbes sont hautes, les plantes grimpantes et tout est trempé ! Donc j'ai le futal qui prend sa dose à chaque pas – m'en fiche, j'avais prévu de faire une lessive ^^

Mais par endroits, t'as les pieds qui s'enfoncent sévèrement, du coup, j'éprouve le côté waterproof de mes jolies chaussures et mes chaussettes agonisent en silence – la boue étouffe leur cri de désespoir 🙂 Les montagnes alentours sont couvertes de neige, c'est trop beau. Il a neigé dans la nuit et du coup les hauteurs d'Ushuaia sont un régal pour les yeux. Il fait pas chaud, le soleil joue à cache-cache, mais la neige reste toute la journée, c'est top !

Côté température, ça va, il fait relativement doux – même si le vent du large souffle fort et frais omme du Chavroux. Alors on alterne entre averses, éclaircies, tempête etc. On a les 4 saisons en une journée, comme ils disent ici – un joli slogan pour pizzaiolo breton 🙂

Dernière nuit sur Ushuaïa

J'suis bien crevé quand je rentre et j'ai pas encore fini. Je dois passer faire tamponner le passeport à l'Office du tourisme, prendre mes tickets de bus pour le lendemain et aller faire des courses pour le dîner / le sandwich du lendemain. Un bordel sans nom sachant que mon hostel est dans les hauteurs de la ville, à l'est, que les stores sont sur le port et que le supermarché est à l'ouest...

M'enfin, tout est fait en temps et en heure, j'ai même le temps de prendre une douche et de t'envoyer les tophs de la journée, nickel !

Pour info, Ushuaia, la nuit, c'est assez stylé genre des lumières qui montent un peu dans la montagne comme des favelas. Un petit côté décorations de Noël, c'est joli. Je m'attendais à tomber sur un petit village de pêcheurs, mais c'est une ville moyenne plutôt cool je trouve !

Ce matin, je suis parti de bonne heure, prendre mon bus à 7h... avec mes potes canadiens lol trop drôle ! Et là, bah rebelote, on reprend le bus pour Rio Gallegos, ce qui sous-entend le même bordel qu'à l'arrivée : attente / frontière / attente / immigration / attente / attente / attente etc. Je sens qu'on va passer une bonne journée...

Retour sur Rio Gallegos

Les canadiens sont là, on se serre les coudes dans les galères lol Et tu vois, là, on part et on a déjà 5 minutes de retard... Marga Taqsa la société porte bien son nom : t'as que ça ! Donc bon... Je profiterai donc de chaque pause pour enrichir ce post déjà "balisé".

[...]

Bon, je suis mauvaise langue, on est arrivé à l'heure !!! J'hallucine de voir comment on a speedé alors que c'était un tel enfer à l'aller... M'enfin, bien arrivé à Rio Gallegos !

Pour l'anecdote, pendant la traversée en ferry, j'ai pu voir des bébés orques, ou des petits dauphins noirs et blancs – je ne travaille pas chez Saupiquet, faut pas trop m'en demander ^^ – mais c'était trop chouette comme moment !!!

Là, je décolle pour 12 heures de bus, direction la frontière Chilienne pour encore quelques belles aventures avant la reprise du taf !!! J'espère que ça va chez vous ! See you