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image d'illustration de l'article Colombie – Cali et arrivée à Salento

Bon, Cali, pas grand chose à en dire... En un mot, c'est chaud !

C'est chaud parce que le soleil tape, sa mère, tu transpires juste à respirer ^^ Et c'est chaud parce que la tension ambiante est palpable.

Ambiance ghetto sur Cali

Tu te souviens, que je suis arrivé, on m'a prévenu qu'ici, c'était tendu, qu'il fallait faire attention etc. Bon, c'était dimanche, il faisait nuit, les clodos trainaient un peu partout etc.

En me réveillant le lundi, je m'attendais à ce que ça soit plus animé. Mon cul ! C'était la fête des pères et ici, apparemment, ça signifie jour férié, chômé, tout fermé, ville fantôme, c'est mort et enterré...

Alors ça n'empêche pas d'avoir du monde dehors, loin de là mais, si en France, quand on arrive à avoir le lundi au soleil (vas-y, fais des moulinets avec tes bras, t'en crèves d'envie ^^) on est plutôt jouasse, ici, ça continue de tirer la gueule, serrer les fesses etc.

Il règne une ambiance de méfiance à Cali, à croire que tout le monde se méfie de tout le monde. Quand les gens se croisent, tu peux entrevoir une lueur de panique furtive dans leur regard et de chaque côté, on s'accroche à son sac pour éviter que l'autre ne nous le vole.

C'est juste dingue ! J'ai quand même vu des mecs vraiment plus balaises que moi (toujours mes 60kg tout mouillé) me jeter un regard en coin et baisser les yeux direct !! #WTF Je sais bien que j'ai l'air d'un clodo de compét et que certaines personnes me prennent pour un Farc (planquer Ingrid Bettencourt dans ma coupe afro, un jeu d'enfant ^^), mais quand même, on est Colombie, je ne suis qu'un touriste, fais-moi peur, agresse moi, vole moi mon sac !!! Sérieux,je me suis fait voler mon phone au Népal... AU NÉPAL !!!

(Là, je touche du bois pour qu'il ne m'arrive rien, hein, on est d'accord ^^)

Jour de fête au bord de l'eau

Bref, sinon, à Cali, histoire de positiver : Fête des pères, donc et jour ensoleillé.

Toutes les familles, les couples, les amis s'étaient donnés rendez-vous en amont du Rio Cali, le court d'eau qui traverse la ville, pour faire la teuf en extérieur. Baignade, barbecue, picole, musique à fond, défiler de pitbull etc. c'était vraiment sympa de se balader sur les rives avec ce temps et cette ambiance.

J'ai fini par m'autoriser une petite bière locale pour me rafraîchir un brin, kiff total.

Mais bon, mis à part çà, Cali reste une grande ville comme je ne les aime pas. C'est surchargé, bruyant, pollué et puis alors, depuis que je suis en Colombie, je ne pige rien de ce qu'on me dit. Déjà, mon espagnol est limité, mais j'ai quand même réussi à rencontrer des gens un peu partout et à communiquer en espagnol sans trop de quiproquo ^^ Ici, pétard, c'est juste l'hallu. Les gens parlent vite, ça avoine sévère et alors avec un accent de folie, c'est bien clair, je dois les faire répéter 3 fois minimum pour comprendre...

M'enfin, si la langue redevient une barrière de communication, elle n'empêche en rien le lien social. Les gens sont beaucoup plus avenants et sympas que dans d'autres pays limitrophes ^^

Le must aura été au terminal de bus, hier. J'étais en direction de Salento, pour aller chiller dans la région des caféiers et je devais donc prendre un bus pour Armenia d'abord. La nana au guichet m'accueille avec un "Que puis-je faire pour toi, mi amor ?" lol Je tope mon billet et elle me souhaite un "Bon voyage, mi amor" qui m'a laissé KO. Moi qui pensait qu'on ne pouvait pas faire mieux que la NZ avec leur "Hey buddy" à droite à gauche ^^

Direction Salento

Le bus pour Armenia, un peu long. Seulement 3 heures, mais quand tu t'arrêtes toutes les 2 secondes, pour toper des gens et remplir bus, c'est juste l'enfer. On a bien mis 8 heures (sur les 3 heures de voyages, si si c'est possible... ^^)(j'ai passé beaucoup trop de temps avec mes marseillais ^^) à sortir de Cali, bordel !!

M'enfin, arrivé sur Armenia, une nana très cool m'indique le bus pour Salento. La petite camionnette rigolote trace la route vers l'ouest et monte, monte, monte en direction de Salento. La petite ville (village ?) est en plein milieu des montagnes. On est pas non plus super haut, hein, mais depuis la route, on a une vue sur les vallées environnantes, la grosse claque. C'est vert, toujours, avec des zones de forêt, de jungle, plus ou moins dense. Au loin, on distingue également d'immenses palmiers, un truc de ouf. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je vais kiffer ce spot...

Arrivé sur la place principale, je ne mets pas 5 minutes à trouver La Casa de Lili, une petite auberge très sympa (et pas chère) ou Lili me propose déjà un café de bienvenue, à la cool.

Oh, je sens que je vais kiffer ce spot ! L'auberge est dans la rue principale, la Calle Real et pourtant, c'est super calme, zen et surtout très chouette niveau découvrir.

Le dortoir de 4 lits aussi est cool, le lit est top et pareil, on s'y sent de suite très détendu. Je s'en que je vais bien dormir, ça me changera de ma cellule à Cali ^^

Et la cerise sur le gâteau, c'est qu'en me connectant sur Messenger, un message de Matou et Cam m'attend. Ils sont toujours sur Salento et se proposent d'y rester plus longtemps pour qu'on se check.

Le retour des Marseillais

On finit par se toper en fin de journée, pour se prendre une petite bière en terrasse, mon pote, le pied ! On en rêvait à Quito – on a toujours l'anus ankylosé par le pintcher à 17$ (genre la bière à 4$ !) qu'on s'est tapé avec Carlos... ^^ – on a finit par se la faire cette petite binouse à la bien ! Et sans craquer un crédit Cetelem !!

Après ça, Cam et Matou m'emmènent en balade vers un spot qu'ils ont découvert à leur arrivée, quelques jours plus tôt. On se retrouve sur les hauteurs de Salento, en pleine nature, herbes hautes, vue sur le village et sur la vallée, les cris d'oiseaux dans les oreilles etc. On est entre La petite maison dans la prairie et Indiana Jones ^^

Un pur moment de kiff, à partager des bières de toutes les couleurs ^^ Je crois qu'à ce niveau là, il faudrait définir un état de kiff suprême, tellement tu te sens bien à mater un coucher de soleil magnifique, dans un décor de rêve. C'est frais, t'as pas idée !

Au retour dans le centre, Cam et Matou m'invitent à dîner à leur auberge – un petit coin de paradis également, sérieux, ils ont topés un truc de ouf ! L'idée est de se faire des fajitas maison, donc on va taper 2-3 courses et en passant sur la place, on voit que le match Colombie-Brésil commence. On décide de s'arrêter pour prendre une petite bière (encore lol) devant la première mi-temps – enfin, avec Cam on hésitait. C'est surtout Matou, en grande fan de foot (et en alcoolique notoire, lol) qui a voulu s'arrêter.

Copa America et fajitas

Grosse ambiance sur toute la place, à chaque terrasse, un écran retransmettait le match. A chaque "action" colombienne, c'était le dawa, lol. Et je mets les guillemets parce que, pour être précis, à chaque fois que la Colombie avait le ballon, ça partait en vrille !

Mais c'est bien de voir un peuple derrière son équipe, comme ça. Les gens ici sont à fond dedans, tous en maillot jaune et on a vraiment l'impression que le pays s'arrête pendant 90 minutes, tous unis derrière leur équipe nationale.

Et alors quand la Colombie a marqué, laisse tomber la folie !!

A la mi-temps, donc, on s'est éclipsé pour aller miam. Fajitas de compétition, petite bouteille de rouge pour fêter les retrouvailles (on s'est fait plaisir sur la picole, quand j'y pense lol, mais ça fait un bien fou de décompresser ^^) et en dessert génoise noisette et ananas. On s'est mis bien.

Et pour finir, la Colombie a finit par gagner, contre un Brésil inexistant. Je te raconte pas la folie sur la place quand je suis rentré, ça dansait, criait, klaxonnait, ça faisait plaisir.

J'ai bien profité de mon lit, ma foi et ce matin, je dois revoir Cam et Matou pour aller faire le coffee tour. Je sens qu'on va bien la kiffer cette journée !

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