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image d'illustration de l'article Chili – Retour à Santiago

Bon, ce post risque d'être un peu bordélique...

Pour t'expliquer brièvement la situation : on est le mercredi 18 mars, je suis dans un bus pour Arica.

Ce post est déjà balisé, il y a le résumé de mes journées à Santiago, qui remontent à la semaine dernière, du 11 au 15 mars. Alors ça date un peu, j'avais commencé à écrire et – comme tu l'as sûrement déjà lu, c'est la mierda depuis quelques jours. Le post sur mes récentes galère arrivé dans la foulée, mais du coup, j'ai lâché un peu le carnet standard...

Je vais donc essayer de faire ça bien, mais si jamais je m'embrouille un peu dans la temporalité, ne m'en veux pas ! Je vais essayer de chapitrer le doss, histoire que ce soit plus digeste ^^

Retour de flamme à Santiago

Remontons donc jusqu'à mercredi 11, je suis arrivé à Santiago, depuis Puerto Montt, après une nuit dans le bus.

Puerto Montt, rien à y faire, pas grand chose à voir. La côte n'est pas fofolle, si ce n'est la vue imprenable sur le volcan Calbuco – tu sais celui qui était entré en éruption en 2015 et qui m'avait empêché de descendre en Patagonie...

Bref, j'suis arrivé en début d'après midi et j'ai réussi à toper un bus de nuit, j'avais juste 3 heures à glander, le temps d'enfiler un DoMac, de me balader dans les hauteurs de la ville et de longer un peu la côte. Heureusement que je reste quelques jours sur Santiago, parce que les nuits dans le bus, je commence à saturer... M'enfin !

J'arrive sur la capitale le matin, vers 7:30. J'ai largement le temps de rejoindre le centre à pieds. Je reconnais le chemin sans souci, en sortant du terminal. C'est toujours blindé, même à cette heure, laisse tomber, ça pullule de monde, de vendeurs ambulants, de gens qui vont au taf, de lascars qui traînent etc.

La première fois que je suis venu à Santiago, c'étaient lors des manifs étudiantes de 2015. Y'avait plus un seul arrêt de bus debout, tout était claqué, cramé, vandalisé. Là, c'est la même, en pire... Mille fois pire !

Il est encore tôt, c'est calme, la ville se réveille, mais tout est saccagé. Y'a des tags... enfin non, soyons clairs, ce sont des graffitis (les tags ont quelques chose d'artistique ou de pur vandalisme, les graffitis ont une vocation plus sociale, plus militante).

Des messages partout. PARTOUT ! Les stores, les magasins, les rideaux de fers, les monuments, les statues, tout ! Le moindre centimètre carré de l'avenue O'Higgins est exploité. On lit de tout, des insultes à l'attention de Pinera (président en exercice), des dénonciations des crimes et violences policières, et des appels au vote pour une nouvelle constitution. Comment te dire... C'est détruit !

Sérieux, si t'es venu pour prendre des photos de Santiago en mode tourisme de papa, rentre chez toi, et vite ! C'est juste complètement fou, la ville est défigurée !

En passant devant l'université du Chili, je vois un regroupement de personnes, une foule à l'arrêt devant un escadron de CRS aux aguets. En passant derrière eux, j'aperçois un groupe de manifestants qui leur fait face à une cinquantaine de mètres. Ça crie, ça se motive, ça commence à lancer du pavé en direction des flics.

Et j'ai à peine dépassé le forces de police que j'entends des cris d'un coup ! Je me retourne et je vois les CRS charger les étudiants sous les huées de la foule... Pétard il n'est que 8h du mat, ça annonce la couleur !

J'arrive à l'hôtel sans encombres. Il fait frais et le coin est pépère. C'est du côté de la Plaza Italia, gros spot touristique, j'hallucine un peu d'avoir trouvé un truc aussi peu cher aussi bien placé mais bon... Par contre, impossible d'identifier le doss lol. Tout est peinturluré dans le coin. Toute la rue Merced est claquée et y'a plus aucune enseigne lisible. Faut se fier aux quelques numéros qui restent, c'est Fort Boyard ^^

Je finis par trouver mon nid. C'est tout près de la place, juste à côté du parc Forestal, franchement nickel ! Par contre, une misère à l'enregistrement, ils ne prennent que les dollars... Si tu paies en pesos tu prends une taxe ! Sans vouloir la ramener, ça devrait pas être l'inverse ???!!! Mais c'est quoi ce doss...

Et alors ça parle qu'en anglais à l'accueil, trop bizarre... Mais bon, j'ai vite compris : il n'y a que des touristes ici. Et relativement friqués les touristes, je dirai... Mais bon, j'ai un lit en dortoir clean pour 6000 pesos, j'ai pas à me plaindre.

Et alors l'hôtel est ouf, salle de télé avec canapés douillets et écran géant, salle multimédia avec ordinateurs, salle de jeu avec baby-foot et billard, terrasse avec vue sur la ville, bien à l'ombre, les sanitaires sont stylés, la cuisine est petite mais ça va et le petit déj, c'est buffet à volonté !!! Bordel !!! Le bonheur 🙂 La nana de l'hôtel me dit que c'est un peu la foire avec les manifs, mais que ça va. C'est un peu bruyant en soirée, mais apparemment, passées 23h, ça se calme. Le danger, dit-elle, ne vient pas des manifestants mais de la police... Ambiance...

Le temps de poser mes affaires, de me prendre un thé et de grignoter un peu et je pars chiller un peu au parc, à la fraîche.

Je suis posé, à l'ombre et dans le parc, c'est calme. Les gens font leur footing ou promènent leur chien, c'est zen. Et puis on voit débarquer tout un tas de collégiens, par petits groupes... Et puis de plus en nombreux... Certains ont des bandanas pour masquer leur visage... Certains sont armés... avec des barres de fer, des antivols, des pavés... Ça commence à sentir le souffre cet histoire... Je range mon livre, éteint mon iPod et je check un peu les environs. Soudain, j'entends des cris et je vois les gens autour de moi se lever, ramasser leurs affaires à la hâte et même embarquer leur chien en panique...

Les CRS chargent comme des oufs dans le parc. Tout le monde évacue très vite, c'est la foire ! Je me pose pas trop de questions, surtout quand on lit les pratiques de la police ici, vaut mieux pas trainer. Je trace et j'arrive à me planquer près du Musée des Beaux Arts, un peu plus haut. Les flics s'arrêtent en bordure du parc, mais les gamins leur font face de l'autre côté de la rue et leur balancent des pavés, osef les gens qui sont entre deux feux... La guerre civile pétard, en direct live ! Je peux te dire que tu la ramènes pas, hein !

J'ai continué plus haut, en allant me poser dans le parc du cerro Santa Lucia, histoire de laisser passer l'orage... (La rage ?) Même depuis les hauteurs du parc, t'entends des explosions, des cris de foule etc. Et puis y'a les hélicoptères qui font des rondes, hein, forcément... Il est même pas midi, c'est déjà pire qu'au pire moment des manifs gilets jaunes chez nous...

M'enfin, je part miamer pépère et je vais me poser à l'hôtel, faire une petite sieste et prendre une douche.

J'envoie un petit message à Antonio, mon pote graffeur rencontré 5 ans plus tôt si tu te souviens bien 🙂 On se check pépère et, comme il bosse dans le coin, on s'organise pour se voir après le taf ! Nickel 🙂 Quand Antonio passe me chercher, c'est l'orgie sur la Plaza Italia, devant l'hôtel. Il est 18h édé et les manifestants s'organisent et commencent déjà à se frotter avec la police. Ça sent le gaz lacrymogène, t'as les narines qui piquent...

Antonio se pointe, on est trop content de se revoir, ça fait plaisir. La seule chose, c'est que le gars parle vite, t'as pas idée – et il utilise tout un tas d'argot chilien ^^ On finit pas se poser dans le coin, pour chiller au parc autour d'une bière 🙂

Du coup, Antonio m'apprend plein de mots chilenos, franchement, c'est plus qu'utile ici, parce que déjà qu'en espagnol, c'est chaud de tout capter, de tout traduire etc.

Mais au Chili, en plus, il faut pouvoir décomposer les phrases pour mettre de côté les "tu vois", "tu comprends" et autres ponctuation familières genre "frère", "mon pote" etc. Une fois que t'as capté le flow, ça va mieux, mais y'a encore du boulot lol

On se fait une empanada vegan très chouette, arrosée à l'Arizona. C'est marrant comme je dois attendre d'être à l'autre bout du monde pour me mettre à goûter à ces trucs ^^ (En même temps, ici ça va, on peut se faire une empanada vegan pour 1,50€, t'as vu comment ils se touchent en France ?!!!)

Le ventre plein et le répertoire d'argot bien nourri également, on se tape une petite balade en rentrant, en plein milieu de la manif pour voir un peu comment ça se passe. Antonio a tout prévu, j'ai ma paire de lunettes de protection, jai l'impression d'être un grand reporter au front ^^

La soirée sur Santiago, c'est le chaos ! Aux alentours de l'hôtel, comme dans tout le secteur Italia, ça allume des feux au beau milieu de la route, la foule se regroupe devant le théâtre – apparemment c'est en face de la rue Carabineros de Chile, il doit y avoir un bâtiment gouvernemental ou une caserne de flics parce que le doss est protégé par des murs, qui sont légèrement détruits par les manifestants. Et là, c'est l'orgie, tout le monde s'y met. Les passants en profitent pour insulter les flics barricadés à coup de "Concha tu madre !", de quoi enrichir encore un peu mon dictionnaire perso ^^ Ça pète la route à coup de marteau, ça lance des pavés, ça aveugle les CRS avec des lasers, c'est la foire !

Au retour devant l'hôtel, avec Antonio, on croise une touriste asiatique avec son backpack, elle a l'air de chercher son hôtel en plein chaos. Faut dire qu'entre les odeurs de cramé, les gazs lacrymos et les fumées, c'est Bagdad... Je dis au revoir à mon pote Antonio et je frappe comme un ouf sur la porte de l'hôtel pour qu'on m'entende. La porte s'ouvre, ça va. En entrant, je remercie la nana de l'hôtel d'avoir ouvert, le sourire au lèvres, les gens ont l'air paniqués à l'accueil – on comprend pourquoi...

En refermant la porte, la petite nana croisée plus tôt me demande si c'est bien son hôtel, en me montrant son phone. Google Maps version japonaise lol Elle s'apprête à changer la langue, mais j'ai le temps de lire ホチルブティックメルセド. Je lui dit (en japonais) "Hôtel boutique merced ?" Elle hallucine de voir que je parle jap et est soulagée d'entendre que c'est bien là 🙂 Je discute un peu avec elle parce que bon, j'imagine aisément le choc d'arriver en pleine émeute, pour une japonaise pas vraiment habitués aux conflits sociaux dans son pays...

Elle doit aller acheter à manger, mais je sens quelle flippe de retourner dans l'enfer. Je lui propose donc de l'accompagner, de toute façon, il me fallait de la flotte. XPTDR le soulagement, j'ai droit à la révérence et tout le tralala 🙂 Le temps qu'elle s'enregistre et qu'elle monte déposer son sac et je l'accompagne dans les petites rues bohème de Santiago – entre deux détours pour éviter les flammes et les flics. On trouve de quoi se sustenter tous les 2 et retour à l'hôtel, par le même chemin.

Passées 23h, effectivement, ça se calme et très vite, y'a plus un bruit. Un petit tour sur les sites de stream et hop, dodo !

Ça chille toujours au Chili

Il est tôt quand je me lève, mais je ne perds pas de temps. Je crève la dalle ! Les empanadas de la veille étaient succulentes mais ça cale pas des masses non plus ^^

Je compte bien profiter du buffet à volonté pour me caler la rondelle jusqu'à 9h lol Dans la salle à manger, je retrouve Akiko, ma pote japonaise, qui petit déjeune pépère avant de prendre un avion pour Punta Arenas et la Patagonie. Je lui donne mes quelques bonnes adresses et la rassure sur le fait que ce n'est pas aussi chaud que sur la capitale et qu'elle sera en sécurité dans le sud 🙂

Après le petit déj, je me fais une petite séance de sport sur la terrasse, à l'ombre, presque seul – y'a que 2 personnes venues fumer leur clope au réveil qui traînent là ^^

J'ai pas grand chose à faire de la journée, sauf de trouver une laverie – très surpris qu'un hôtel de ce standing n'en propose pas le service, en passant...

La première que j'avais listé est fermée, la seconde est la bonne. Je paie 3500 pesos pour 2 kilos, c'est pas forcément bon marché, mais bon, j'ai pas beaucoup de linge sale, j'allais pas lui donner du linge propre a relaver, juste pour rentabiliser le truc ^^

Je pars me balader sur les berges, en attendant midi et je pars ensuite déjeuner au comedor, situé au premier étage du mercado Tirso – plutôt bien noté et avec de bonnes recommandations.

Je tope un menu du jour à 2500 pesos, sans même négocier lol, c'est du bonheur ! Pour 3 balles, t'as une soupe de pâtes et légumes, une salade copieux et un plat ! T'ajoutes 800 pesos (même pas un euro) et t'as 4-5 bananes, au étales du rez-de-chaussée 🙂

Après-midi en mode chill pépère, gribouillage, petit film OKLM à l'hôtel et des courses pour miamer le soir, au Lider du coin !

La soirée fut bien plus agitée que la veille, laisse tomber, ça fuse de partout ! La fenêtre à côté de mon lit est barricadée de ouf, mais on peut apercevoir les affrontements qui se déroulent dans la rue, c'est chaud !

Pour le coup, j'ai essayé de résumer vite fait plus tôt, mais tout le monde s'y est mis ici : les retraités, les actifs, les chômeurs, les étudiants, les collégiens, les jeunes, les vieux, les hommes, les femmes, les hétéro, les homos, toutes les luttes ont envahis la rue et s'affichent sur les murs de la capitale ! Mais bon, un peu comme la veille, ça se calme avant minuit. Pas de quoi m'empêcher de dormir ^^

Tacos, pacos et gazs lacrymos

Le lendemain, j'suis encore en mode glandouille, lol Je me réveille tôt, je descends déboiter le buffet – je te jure, un vrai crève-la-dalle ! Je me fais plaisir, faut bien – avec tous les déplacements etc. les séjours d'une nuit par ci par là, j'ai pas vraiment le temps de bien mangé, j'ai perdu du poids, j'ai horreur de ça... Du coup, bah quand je suis posé, je me rattrape ^^

Le nombre de gens que je vois défiler, qui descendent prendre un thé, une tartine et basta... On va dire que je ça égalise un peu, hein 😉 Pas grand chose de prévu aujourd'hui, à part récupérer ma lessive et miamer au mercado.

Je récupère mes affaires, propres (autant qu'elles peuvent l'être, hein, j'ai des chaussettes, pleines de terracotta, elles resteront oranges toutes leur vie, quand je les ai mis à laver, elles tenaient debout ^^), parfumées, repassées, pliées et emballées... J'adore ! Je dépose le tout à l'hôtel et je décolle pour le mercado. Michael, le rabatteur me reconnaît et m'accompagne à ma table, lol, vue sur le cours d'eau...

Enfin, ça ressemble plus à une sortie d'égout, hein... 🙂 J'avais pas grand chose à faire, si ce n'est acheter mes bubs pour la peinture du lendemain.

Je check Antonio sur WhatsApp pour voir comment on gère et il me dit que Deya va acheter le matos dans l'aprem et que je peux voir avec elle. Le temps de récupérer son num et de la contacter, voilà que j'ai rdv avec Deya, la nana d'Antonio, pour acheter des bubs chez Da King, le store de graff dans lequel on s'était rencontré 5 ans auparavant !! Séquence souvenir lol

On se retrouve à la boutique de spray, donc et Deya est avec un de ses potes graffeur : Garza. On se check tranquille, elle me présente – vraiment, c'est la famille, c'est dingue ! Et puis Deya parle plus lentement qu'Antonio, c'est plus facile à suivre. Garza, très cool, posé aussi, on discute pépère, j'ai l'impression d'être là depuis des lustres, c'est très sympa.

J'ai appris ça sur le tas, mais en fait, le lendemain, c'est l'anniversaire de Deya. La nana prends 28 piges, ça se fête devant un mur et devant un petit bbq entre amis.

Ce petit WE s'annonce bien...

Je suis arrivé les mains vides et je ne connais pas assez Deya, donc petit cadeau d'anniversaire improvisé chez Da King : je lui offre la moitié de ses bubs pour la fresque ! Deya est trop gênée, c'est mignon 🙂 Alors que bon, c'est pas non plus une somme folle – en tout cas pas pour nous, mais c'est vrai qu'au Chili, ils comptent forcément plus leurs sous que nous...

Après les emplettes, on part chiller dans le centre, en discutant pépère, l'occasion pour moi de pratiquer un peu mon chileno avec Garza lol On discute de tout, de graff, de voyage – Garza à l'air de bien bouger, il est venu en France et là, ils ont pour objectif de partir s'installer aux USA avec sa polola (je ne traduis plus mon chileno, huevon !) – et aussi de la situation au Chili.

Si tu croyais que c'était chaud ces derniers jours, accroche-toi ! Deya et Garza me préviennent que le vendredi, c'est le pic de violences... OK ! Apparemment, ça va secouer ce soir, il ne faut donc pas que je traine trop ^^

Je raccompagne Deya jusqu'au parc, elle a son cours de danse dans la foulée, et je rentre à l'hôtel – Deya me dit de faire bien attention parce que c'est sûrement déjà le chaos sur la Plaza Italia... Et effectivement, c'est le bordel.

J'suis à l'entrée du parc, hein, relativement loin des affrontements et la foule se regroupe déjà, les manifestants sont masqués, casqués, en combinaison, avec protections et armés jusqu'aux dents ! Sérieusement, y'en a qui font peur, on dirait une nuit de purge a la American Nightmare...

T'as le nez qui pique à 100m du bail, ça pue la lacrymo et le cramé. Les slogans résonnent dans tout le parc et les huées se font entendre. Les flics doivent pas être loin... Les manifestants ont topé un bus et sont en train de le saccager en plein milieu du parc, c'est ouf ! Et y'a des explosions, ça pète de partout et la foule lâche des cris à chaque explosion, c'est la guerre civile, littéralement ! J'ai jamais vu ça, sauf aux infos !

Vraiment, j'avais déjà vu les manifs à Nantes qui avaient vraiment dérapées, avec feu, lacrymo, hélico et jets de pavés, mais là...

Et y'a tellement de monde, la diversité est folle. Y'a des vieux, des jeunes, des très jeunes. Tout le monde s'est donné rendez-vous pour tout ssacre-ma, c'est une dinguerie !

Il faut dire que les gens sont à bout ici. Et c'est un peu comme chez nous avec les gilets jaunes, toutes les luttes s'organisent autour d'un seul ennemi : l'état !

Je réussi à me faufiler OKLM à travers la foule pour rejoindre l'hôtel, et j'arrive à entrer.

A l'accueil, y'a un monde fou qui attend, l'air apeuré. Apparemment y'en a qui croient qu'ils vont pouvoir sortir acheter à manger... Pas avant 23h, mec, c'est dead ! Et encore, à 23h, c'était pas encore safe dans la rue, franchement, on entendait encore des explosions et des sirènes de flics et d'ambulance, passée minuit.

Nuit agitée – pas tant par les manifs, mais plus par les 2 coréennes qui ne peuvent pas se parler sans hurler, alors que tout le monde dort... Connasses !!!

Ambiance Scandale

Le lendemain, je me lève tôt ! J'ai même du mettre le réveil ^^

Antonio m'a dit qu'il passait me toper très tôt, parce qu'on avait une grosse journée. Quand je lui ai demandé à quelle heure, il m'a répondu 9h... LOL Pour moi tôt, c'est genre 7h ou même avant... Bref ! Je lui ai dit que je serai UP à 8:30, le temps d'enfiler un petit déj de bâtard !

Antonio passe me prendre à 8:40, nickel, jsuis prêt. Le temps de rendre ma clé, la nana de l'hôtel hallucine, parce qu'en fait il me reste une nuit ^^ En fait, Antonio et Deya m'ont invité à pieuter chez eux – enfin, plus précisément, chez la mère de Deya (parce qu'ils déménagent la semaine prochaine ^^) – ce qui sera plus pépère, comme on a un programme chargé et qu'on sera un peu loin du centre.

Bref, j'ai payé l'hôtel pour 4 nuits, mais bon, je perds que dalle et je dirai même que je suis gagnant 🙂

On file chez Deya donc, au bord de Santiago dans le barrio Valle Grande, pour se poser et surtout poser mes affaires. Ils m'ont préparé une petite chambre toute mignonne, vraiment, j'suis au top !

Deya est encore au lit quand on arrive lol, et sa mère est partie au taf. Antonio en profite pour me montrer ses tophs de graffs récentes et leur tophs de voyages sur leur Mac – l'occasion pour moi de lui montrer quelques raccourcis pour naviguer plus vite sur l'interface ^^ Deya se lève – non sans l'aide (que dis-je, l'insistance) d'Antonio, et de la petite Runa, la chatte de la petite famille – et nous rejoint pour prendre le petit déjeuner 🙂

On se prend un petit thé et, le temps que mes amigos se préparent, j'attaque un dessin dans le carnet de Deya ! On voit pas le temps passer, franchement, et on décolle au mur, direction le barrio, pépère, avec du Nathy Peluzo à fond dans les oreilles ! Avant ça, on doit aller faire des courses, pour le bbq du soir.

Deya et Antonio me disent qu'on va au magasin low cost et je sens, à leur air coquin, qu'il y a anguille sous roche...

En gros, le low cost, c'est pas que tu paies mes trucs moitié moins cher, hein, c'est juste que tu ne paies que la moitié des trucs que tu prends... Oui oui, on parle de vol à l'étalage ^^ Les Rats (pseudos de Deya et Antonio pour les sessions graff) me demandent si ça me pose un problème, inquiets à l'idée de me mettre mal à l'aise. J'en ai mais alors... rien à battre !

Donc là, on passe en mode scandale, les Rats font une razzia de bâtard dans les rayons, laisse tomber ^^

Et puis le doss est organisé, la chorégraphie est exécutée de main de maître – les années de danse de Deya sont mises à profit (et y'a pas de petit profit, ici bas !) et les talents d'acteur d'Antonio me font trop marrer. Alors oui, évidemment, le vol c'est pas bien, c'est caca. Et, même si je n'ai rien volé, tu dois avoir l'impression que je cautionne le truc... J'ai envie de te dire que non, je cautionne pas... Mais en vrai, j'ai envie de te dire que c'est comme ça que ça se passe et franchement, rien à battre ! C'est pas un braquage à mains armées, hein, y'a aucune violence, seulement une petite rapine OKLM. Et c'est pas la petite épicerie de quartier, c'est la chaîne de supermarchés qui s'en met sûrement plein les fouilles etc.

Ça change sûrement pas grand chose mais tu sais, perso, à partir du moment où les grandes enseignes ont commencé à balancer de la javel dans leurs bennes blindés de nourriture périmée / invendue / invendable, on a passé un cap dans la FilsDePuterie et j'ai plus aucune pitié pour eux !

T'as vu, ça pique quand je passe en mode militant, hein ?! Si ça te plaît pas, tu peux aussi te désabonner, ça me dérangera pas – sérieux hein, essaie pas de débattre, tu te désabonnes et ça roule 😉 Juste une chose, juge-moi si tu veux, mais les juge pas eux, on vit pas dans le même monde !! Passons !

On repart donc le coffre plein et le porte monnaie à peine plus léger. Fenêtres ouvertes, son à fond – pour le coup, tu vois, ça a pas empêché Antonio de filer un peu de monnaie au mec qui aide les bagnoles à se garer sur le parking pour quelques pièces... Jdcjdr – direction le Barrio ! Devant le mur Garza nous attend, il est seul, les autres sont à la bourre, le mec est vénère lol

J'adore parce qu'il est un peu comme moi. L'heure c'est l'heure, bordel ! Surtout que bon, il faut chaud et si on a encore de l'ombre devant le mur à cette heure, ça va vite tourner et on va se retrouver à peindre sous le cagnard ! On discute OKLM et on s'organise pour le placement.

Je propose de faire des persos entre les pièces, ça convient à tout le monde : vamos ! (avec le s muet, hein, on est au Chili !!!)

Cagnard de ouf, comme prévu. On fait des pauses régulières pour traverser la rue et se mettre à l'ombre un moment – faut bien s'arroser le citron ! Les autres arrivent au compte-goutte, mais en milieu d'aprem, on est enfin au complet. C'est juste qu'avec Garza on a finit, on peaufine pépère, mais on est en stand by.

Pause bière / Coca / chips, qu'on part acheter à la tienda du coin. J'ai noté ça en Amérique du Sud, mais surtout au Chili : on partage tout ! Le mur fini, tout le monde est satisfait, c'est "bacan" à souhait ! Et la journée n'est pas finie, c'est l'heure de la phase 2 : bbq au parc !

Tout le monde décolle de son côté et on se rejoint au parc du cerro San Cristobal !

Y'a foule au parc – vu le temps, rien d'étonnant – et c'est ambiance familiale. On débarque dans le spot comme un gang, frère, tout le monde nous guette, c'est à mourir de rire ^^ Beaucoup de pote(sse)s de Deya sont là.

Y'a même son oncle, frangin de sa mère. Le mec a 34 piges, ça fait trop bizarre qu'il soit son oncle lol, mais le mec est au top, hyper sympa, ouvert et très drôle !

Y'a aussi, un pote d'Antonio, qui est descendu sur Santiago pour voir la famille et qui s'est greffé au groupe, OKLM ! Le mec est patineur pro et fait du roller street sponsorisé. Bien sympa le gars, il a mis sa petite playlist toute la soirée, c'était top, j'ai mis plein de sons de côté ^^

Grosse ambiance, vraiment, on s'est bien marré. Et puis c'était bbq végétarien, lol, avec les hamburgers maison vegans d'Antonio, à base de milanesa de soja, franchement, trop bon ! Même la mayonnaise était vegan ^^

On s'est mis bien, tout le monde à contribuer, c'était cool. La bière à coulé à flots, t'as pas idée ^^ Et c'était pas juste pour s'arroser, hein, c'était aussi parce qu'on s'est servi des cannette pour faire cuire les champignons fourrés au fromage (faits avec amour par votre serviteur), directement dans les braises ! Ambiance scandale, tout ce que j'aime !

Le soir, en déposant le tio, Deya insiste pour me présenter ses grands parents. La pression !!! Déjà parce qu'il est 23h édé – et que bon, débarquer à l'improviste chez les gens aussi tard, j'suis tiède lol, mais surtout, je sais pas si je vais arriver à tenir droit... heu... aligner deux mots... ^^ Mais ça va, on est arrivé à se comprendre – entre les s muets et l'argot Chilien, faut s'accrocher quand même lol Deya avait l'air trop fière de me présenter, ça fait chaud au cœur ! Et ses grands parents sont tellement chouettes – sa grand mêre est toute mignonne, j'suis fan !

A la maison je pensais qu'on rentrerait discrètement, histoire de pas déranger la maman de Deya (qui dormait ptet...), mais Antonio frappe comme un ouf à la porte, histoire d'être sûr de réveiller sa belle-mère lol Et quelle belle-mère !! La maman de Deya est trop belle, on dirait 2 frangines lol

On se pose sur la terrasse pour chiller et 2 minutes après, maman et Antonio débarquent avec un gâteaux d'anniversaire énorme (vegan, of course ^^) Petite chanson d'usage, Antonio met du coeur à l'ouvrage ^^ C'était vraiment juste pour souffler les bougies avant minuit, parce que bon, on est juste pas en état de se faire une part de gâteau là ^^

Quelques minutes plus tard, on monte faire mon lit. Ma piaule est genre mieux qu'à l'hôtel, quoi, j'suis refait !!! Et alors tout le monde est au petit soin, ils ont trop à cœur que je ne manque de rien, c'est touchant ! Moi qui ai plutôt l'habitude des endroits miteux et des nuits à l'arrache, j'ai appris à me contenter de peu lol, ici, c'est Versailles !!! Extinction des feux et faites de beaux rêves 🙂

Au dépôt de fret, avec des potes, au frais

Super nuit ! J'ai dormi comme un bébé 🙂

Le réveil, par contre lol, un peu à l'arrache. Antonio m'a réveillé en nourrissant le chat, je pense qu'il voulait seulement voir si je dormais encore et en ouvrant la porte, Runa – la chatte de la famille, ndlr – s'est précipitée pour le renifler. En essayant de l'attirer dehors avec des croquettes (XPTDR la technique de brigand), ça m'a réveillé lol

C'est marrant parce que j'avais blagué avec la mère de Deya la veille, qui me disait que Runa allait ptet venir m'embêter dans la nuit. Je lui ai répondu que j'avais seulement peur qu'Antonio gratte à ma porte pour me réclamer un besito... 🙂

Au final, réveil à la cool, Antonio profite encore du sommeil profond de sa chérie pour me poser des questions sur la vectorisation dans Illustrator. Hop, petit tuto Illustrator pas cher 🙂 Par contre, une galère de ouf pour essayer de traduire les outils etc. Je te dis pas comment je suis trop fier d'avoir réussi à trouver le Pathfinder (BuscaTrazos) – trop utile ce truc, bordel !!!

Petit dej pépère entre hommes, en attendant que les filles se lèvent 🙂 Quand tout le monde est levé, j'en profite pour prendre une douche et, une fois que tout le monde est prêt, on part peindre au dépôt de train du coin ^^ Encore une belle "ambiance scandale" comme je les aime ^^

Au passage, c'est le titre d'une des tophs que j'ai posté et Anaïs y a répondu d'un "Danse de vandale" cultissime ^^ En voyant ça, Antonio a GoogleTranslaté (quel terme élogieux ! ^^) le truc et n'a pas compris donc on a fait un tour sur YouTube pour qu'il découvre la Fonky Family (15 ans après lol)

Avant de partir, Deya prépare une glacière blindée de bière et de glaçons, embarque des chips etc. Ça sent bon le petit pique-nique arrosé à la Montana 94 !

Il faut beau et chaud, un temps à se badigeonner de crème solaire ^^ Le dépôt est désert, on a trois trains de 6-7 wagons chacun à disposition. On fait un petit tour rapide et je choisi un spot à l'ombre – toutes les surfaces sont occupées, je pose donc entre 2 wagons. Je perds en visibilité, mais on est plus peinards, on peut discuter, grignoter etc.

On peint chacun un petit chrome avec Antonio, tout en discutant pépère avec Deya. Super discussions, comme d'habitude – ça cause écologie, éducation, féminisme etc. Des sujets d'actualité, pour sûr, mais surtout des sujets de sociétés au pluriel !

Ça bouge partout et on a tous le même ennemi commun : ce putain de système !

C'est marrant parce que Deya a pris l'image de Matrix un moment et je lui ai dit que j'avais parfois l'impression d'avoir pris la pilule rouge et de voir la matrice comme la saloperie qu'elle est, alors que tout le monde autour de moi a l'air de s'y (com)plaire... (Normalement, j'ai déjà du te parler de ce truc, sinon, c'est qu'on ne prend pas assez de café tous les deux lol)

M'enfin, une journée de ouf ! Et on est seuls quoi, y'a personne, c'est calme, y'a du soleil, c'est les vacances quoi... 🙂 Mais le temps passe vite, comme toujours. On doit vite rentrer pour déjeuner... Il est 17h !! XPTDR, mais ce rythme de dingue ^^

Sur la route, on croise 2 potesses de Deya, dont sa meilleure amie. On les ramène a la maison pour manger avec nous.

Les filles sont trop cool – lol, Antonio me présente la meilleure amie de Deya comme une alcoolique. Au début je croyais qu'il l'a charriait mais on s'est arrêté à la tienda et la nana est sortie acheter 2 packs de bières lol

A la maison, on attend tranquilou de déjeuner devant l'apéro. Discussions sur les problèmes actuels, la santé, le Chili, le féminisme etc. Beaucoup de questions sur comment ça se passe en France – notamment parce que le coronavirus européen fait la une ici... Bonne ambiance, vraiment, et puis ça se charrie pas mal ^^ J'suis content, j'arrive à envoyer quelques vannes en Espagnol et ça fait marrer la troupe 🙂 Et alors là bière coule à flot – pour pas changer ^^

Déjeuner traditionnel chilien, avec une petite soupe de betterave, en entrée trop bon ! J'adore parce qu'ils me font goûter le doss avec une appréhension de dingue – j'imagine pas, si je dis que j'aime pas lol Mais c'est vraiment très bon – et ça me change un peu, rien que pour ça, je suis au top !

En plat de résistance, une petite spécialite chilienne revisitée en mode vegan, copieux a souhait ! J'en ai repris 2 fois, mes vieilles habitudes, que veux-tu, je me suis cru au buffet de l'hôtel ^^

Et puis c'est l'heure de partir... Déjà... Mon plan étant de rejoindre la Bolivie dans les 3 jours, je dois vite monter vers le nord, histoire d'avoir suffisamment de temps de récupération – parce qu'il y a de la route...

Le truc, c'est que Valle Grande est vraiment loin du terminal de bus. Je dois donc me rapprocher du centre pour toper un bus tôt le lendemain – d'autant que, comme d'habitude, j'ai rien réservé, j'y vais à l'arrache ^^ Je pourrais passer la nuit chez la mère de Deya, à Valle Grande, mais ça fait une trotte et je veux pas déranger la team – qui serait foutu de se lever à pas d'heure, seulement pour m'amener au terminal. Ca serait abusé, d'autant qu'ils en ont déjà fait beaucoup !

J'enfile ma bière en 2-2, je récupère mon sac et je dis au revoir à tout le monde. La meilleure pote et la mère de Deya me disent de revenir la prochaine fois, que je suis le bienvenu et que ce serait vraiment sympa etc. Vraiment, jsuis au top ! Avec Deya, on se dit à la revoyure, y'a un côté familial de ouf, on est vraiment contents de s'être vus, tristes de se quitter et pressés de se revoir 🙂

Antonio m'accompagne jusqu'au métro le plus proche – y'a quand même 10-15 minutes de bagnole déjà ^^ Pareil dans le métro, Antonio me file sa carte, histoire que j'ai rien à débourser, et on met 10 piges à se dire au revoir, à base de check, à base de hug etc. "Flaites", tu parles, c'est fraternel à souhait ! ^^ Et à chaque fois, c'est la même, c'est toujours très difficile de dire au revoir. On est sûr de se check plus tard mais les larmes sont jamais bien loin...

Ça me fait ça depuis tout petit, quand il fallait quitter les copains, à la fin des colonies de vacances ; quand il a fallu dire au revoir à mon pote Francky à la fin du stage AFPA ; quand j'ai dit au revoir à mes compagnons d'aventure pendant mon premier tour du monde ; quand j'ai au revoir à mon Bwo Elo Die avant de partir du Snam...

Une demie heure plus tard, j'arrive à Santiago et c'est un peu la foire lol Il fait nuit, il est 21h passées, et j'ai zéro réservation, seulement 2 adresses.

Le premier hôtel est complet... Oups ^^ Le second a de la place mais le doss a l'air scandaleux...

M'enfin, c'est pas cher et j'ai pas le temps de faire la fine bouche – dans ces cas-là, on s'arrête ni sur l'hygiène ni sur la propreté... Je dépose le sac et je trace direct me faire escroquer par le chinois qui tient la seule tienda des environs ouverte à cette heure. Sérieux 800 pesos pour 600ml de flotte ???!!!

A l'hostel, j'suis à peu près pépère, y'a juste un mec un peu crasseux qui peut pas s'empêcher de te mettre des tapes dans le dos à chaque fois qu'il passe derrière toi... Ça peut avoir un côté friendly, hein, mais me touche pas connard !!! Et alors le gars ne peut pas fermer sa gueule !!! Dans le dortoir, le mec parle à voix haute et fait chier tout le monde, même après extinction des feux – en appelant les francaises qui essaient aussi de dormir... Mais filez moi une carabine, bordel !

Et le mec est sale, sans déconner. Il lâche des pets scandaleux dans la piaule, sans aucune pitié... Mais le gars est fier quoi !

Je sais pas, y'a sûrement eu un moment dans l'histoire où le pet était synonyme de virilité etc. Mais sérieux mec, on est en 2020 là, t'es juste pas obligé d'en faire des caisses à chaque fois que tu en lâches une !!! Et puis, parce que le tableau ne serait pas complet, il ronfle comme un ogre, ce bâtard !

Sérieux... Comment veux-tu que je reste calme avec tout ça ?! La nuit ne s'annonçait pas des plus paisibles...

Guéguerre et Pets

J'ai quand même réussi à fermer l'oeil, mais je dois dire qu'au réveil, ça pique de ouf ! Je me lève avant le réveil, j'essaie de pas faire de bruit... et qui lâche une perle des plus sonore ?! Pétard, mais faut l'abattre ce gars ! En sortant mon sac de la piaule – en essayant de ne pas faire le moindre bruit – je croise cet abruti en slip, qui me demande à voix haute si je vais au chiottes... Mais qu'est ce que ça peut te foutre connard ?!!!

Bref ! J'embarque mes affaires et je me barre. Content d'être parti 🙂 Au terminal, j'ai de la chance, j'ai réussi a toper un billet direct pour San Pedro de Atacama (sans réservation c'était quand même risqué...). Le temps de passer au Lider et bim, Me voila dans le bus ! Pfiouu, quel WE hein !

J'suis légèrement dans le gaz, j'suis crevé, mais j'suis content, on a pas vu le temps passé, c'est que c'était vraiment que du bonheur ! Et puis alors du coup, gros WE vegan, hein ?! Sandrine serait fier de moi 😉

J'ai une grosse trotte pour arriver à SPA, j'espère m'y poser 2 jours, histoire de refaire un tour dans le désert – il y a 5 ans, j'avais pas pu te mettre beaucoup de tophs, avec un peu de chance, ça ira cette fois ^^

Et après, bah direction la Bolivie, pour un gros mois de travail... Bah oui, je peux pas toujours être en vacances lol Affaire a suivre...

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